4. Februar 2010, SGG, Universität Basel, Panel, Basel
Panel «La Guerre froide de la Suisse: politique, culture et relations internationales»
L’expansion suisse, depuis le 19e siècle déjà, est étroitement liée au commerce extérieur et à l’exportation de capitaux. Grâce à une industrie spécialisée notamment dans la fabrication de produits à haute valeur ajoutée et de grande qualité très demandés à l’étranger, à une place financière helvétique rivalisant dès la fin de la Première Guerre mondiale avec Londres et New York, et à un franc suisse fort, l’économie de la Suisse s’est fortement internationalisée durant la première moitié du 20e siècle. Dès lors, l’on ne peut concevoir l’histoire de la puissance helvétique que dans une perspective transnationale ; il s’agit d’adopter une approche qui étudie le rôle de la Suisse dans sa réalité globale qui dépasse largement ses frontières nationales. Cette puissance économique a également été favorisée par la clé de voûte de la politique extérieure du gouvernement helvétique, à savoir une certaine politique de neutralité qui lui permet souvent de tirer profit des conflits entre grandes puissances. A l’issue du Second Conflit mondial, la diplomatie helvétique se trouve isolée sur la scène internationale en raison des rapports étroits qu’elle a entretenu avec l’Allemagne nazie. La Confédération subit ainsi, dans un premier temps, une mise à l’écart de la part des grandes puissances victorieuses, principalement de la part des Etats-Unis, qui passe notamment par le maintien du blocage des avoirs suisses aux Etats-Unis jusqu’en 1946. Toutefois, comme il s’agira de le montrer dans ce panel, le conflit Est-Ouest va aider la Suisse à sortir de cet isolement et à se placer dans l’axe atlantique. L’histoire de ce positionnement suisse dans le jeu de pouvoir des superpuissances entre 1947 et 1989 est encore peu étudiée. Ce panel donnera ainsi l’occasion de discuter et confronter les nouvelles recherches qui se font dans ce domaine. Il sera question aussi bien des rapports économiques et financiers que la Suisse entretient avec différents pays dans la constellation de la Guerre froide que de la dimension idéologique et propagandiste de cette Guerre et de ses répercussions en Suisse, que ce soit dans le domaine des représentations véhiculées par les milieux politiques, le cinéma ou la presse ou dans celui de la participation suisse dans l’engagement international anti-communiste.
Responsabilité: Sandra Bott, Janick Marina Schaufelbuehl, Sacha Zala
Conférenciers/ières: Thomas Kadelbach, Martin Kuder, Isabelle Lucas, Ivo Rogic, Andrea Rusconi, Luc Van Dongen
Tagungsorganisation: Schweizerische Gesellschaft für Geschichte und Historisches Seminar der Universität Basel